Le p'tit journal rural qui fait Meuh !


« Chasseurs contemporains »

De l'inaptitude à la bévue !

Mon contact résidant dans l'allier ( 03 ) et qui est souvent victime des assauts répétitifs et intempestifs de la chasse et du braconnage m'a contacté en toute hâte ce dimanche 20 novembre 2016 pour me rapporter les événements de sa journée. En milieu de mâtiner elle entend des aboiements de chiens bien trop proches et trop nombreux, par rapport aux chiens supposés des voisins. Elle porte donc son regard dans la direction des aboiements et que voit-elle ? Huit ou dix chiens de chasse (elle n'est pas sur du nombre exact, seulement qu'ils étaient au moins huit) courant librement dans les champs sans la moindre surveillance supposée des « chasseurs contemporains ». Et où vont-ils, je vous le donne en mille, dans son terrain alors qu'elle est elle-même non chasseuse, végane et opposée à l'intrusion de « chasseurs contemporains » sur ses terres. Elle court donc après ces canidés-esclaves dans l'espoir de les faire fuir. C'est évidemment la pagaille totale car aucun chiens ne fait même mine de l'entendre et de lui obéir. Ils débusquent alors un chevreuil, dont la propriétaire du terrain tient particulièrement puis reviennent en hâte, sûrement dans l'espoir probable de débusquer le reste de la famille de ruminant. Ne trouvant rien ils s'attardent, fouinent partout et s'approchent dangereusement de sa maison mais rien y fait, même en leur hurlant après, elle est incapable de les déloger.

 

En désespoir de cause elle appelle la gendarmerie dans l'espoir d'avoir un peu d'aide pour les extraire de chez elle. On lui répond simplement que son message sera transmis. Ensuite elle contacte alors le maire de Saint-Léon ( 03220 ), sa commune, et ce dernier lui répond qu'il n'a strictement aucune autorité pour intervenir.

 

Retournant alors dehors pour surveiller les chiens de chasse elle se rend compte que, au bout du chemin de terre, à peine visible, se trouve un gilet orange dans lequel se cache un « chasseur contemporain ». Il semble également l'apercevoir et la seconde qui suit, une voiture se met en branle, et se dirige vers le seul passage accessible et donc vers elle. L’inconsciente se place alors au milieu du chemin, il faut dire qu'elle est très en colère et que son jugement est quelque peu altéré. Les chasseurs finissent tout de même par s’arrêter visiblement fort contrariés par son impertinence, puis lui explique que ce sont des chiens de chasse et que donc ils sont libres d'aller ou ils veulent. Peu amène en cet instant, mon contact avoue les avoir quelque peu molestés verbalement par un langage châtier et indigne d'une dame. Personne n'est parfais !

 

Cela dit il est intéressant de noter que l'un des deux individus portait sur son gilet une trompette de chasse. La question que tout le monde se pose suite à la lecture de cet article est ; Mais alors pourquoi diable n'ont-ils pas utilisé leur trompette pour rappeler leurs chiens-esclaves ?

Même avec la distance qui les séparait de la maison, ils devaient bien entendre les aboiements et les hurlements que poussait mon contact dans l'espoir d'éloigner les canidés.

Ils sont restés bien planqués, pour quelle raison ?

Admirer ce malheureux spectacle ?

Qu'est qui a poussé ces individus à ne pas intervenir pour aider cette pauvre femme ?

Le besoin de sadisme ?

La couardise ?

Malheureusement je ne suis pas chasseur et ne peut donc imaginer ce qui se passe dans la tête d'un assassin.

 

Par la suite la gendarmerie de Le Donjon ( 03130 ) va l'appeler pour lui expliquer la même chose que les deux « chasseurs contemporains » ; les chiens de chasses sont protégés par la loi et vont où bon leur semble et qu'il n'y a d'ailleurs plus de limite de sécurité de 200 mètres censée protéger les habitations et leurs occupants. Que de leur côté la gendarmerie n'a aucune autorité pour intervenir à l'encontre de « chasseurs contemporains » et qu'elle doit envoyer un courrier à l'ONCFS pour les informer de la situation. Comme elle a déjà eu l'occasion à plusieurs reprises de constater l'inefficacité de leurs intervenants sur le terrain, elle sait parfaitement à quoi s'attendre de leur part, c'est à dire rien. De plus ce ne serait pas la première fois qu'elle leur envoi un courrier qui se serait « perdu en chemin », si vous voyez ce que je veux dire ! Il est vrai, de vous à moi, que leur réputation n'est plus à faire, soyons honnête !

 

La conversation avec le gendarme se termine par l'assurance que, toutefois, si des dégâts sont occasionnés sur son terrain ou si des animaux à elle sont tués par ces canidés-esclaves, elle sera très bien remboursée.

 

Oh mais quel soulagement !!!

 

Évidement c'est ironique, cette femme tient plus que tout aux chats et poules réformées qui logent chez elle et ce n'est pas quelques billets qui pourraient la consoler. Mais le monde est ainsi fait et la race humaine étant la seule race à n'éprouver aucune compassion ne comprend rien lorsque l'un d'entre eux ressent des sentiments. Soyons franc, l'empathie n'a jamais étouffé l'humain, un excès de narcissisme certainement, mais sûrement pas l'empathie.

 

Résultats ; en sus de leur incompétence les « chasseurs contemporains » ont prouvé une fois encore leur suprématie ! Et les autorités ont prouvé une fois de plus que d'autorité elles n'avaient que le nom.

                                                 Novembre 2016

                            C.C.



 « Ce matin, un lapin à tuer un chasseur... »

Si seulement...

Depuis quelques semaines nous avons de nouveau droit aux coups de feu intempestifs et au son assourdissant du klaxon des « chasseurs contemporains ».

 

Vous pensiez être tranquille, vous promenant sereinement sur les chemins de campagne pour profiter des derniers rayons du soleil réchauffant votre visage, de la brise légère du vent caressant vos cheveux, du gazouillis joyeux des oiseaux distrayant votre ouïe et du calme ressourçant de la nature détendant vos épaules et tout votre être.

Mais soudain, un tapage effrayant vient agresser vos tympans, votre cœur s’accélère, mis en alerte, et s'en ai fini du repos paisible tant convoité. Les "chasseurs contemporains" débarquent et c'est la fin de votre moment de détente.

 

Mais au fait, qu'est-ce qu'un chasseur ?

Un chasseur, je parle bien entendu du « vrai chasseur », était une personne qui, pour manger et se vêtir partait en quête d'un animal qui pourrait lui procurer ses besoins vitaux, s'il se retrouvait à cours de fruits et légumes et que sa vie est en danger de mort. Il restait à l’affût, repèrait sa proie, pistait empreintes, excréments et autres indices susceptibles de l'amener face à sa victime. Ce prédateur restait discret en gardant le silence et en avançant précautionneusement sans faire le moindre bruit tout en restant sous le vent pour ne pas prévenir l'animal ciblé. Une fois l'animal en vue il l'achèverait proprement et rapidement pour occasionner le moins de souffrance possible à sa proie. Voilà ce qu'était le « vrai chasseur » !

Notez que je dis "était" car le chasseur n'a plus aucune raison d'être aujourd'hui, la survie ne dépend plus du tout du meurtre d'un animal non-humain. La chasse aurait dû être aboli il y a belle lurette ! Mais la soif de sang de l'humain n'aura de cesse tant qu'il y aura des animaux non-humains sur cette terre.

 

Avant l’industrie un chasseur chassait pour survivre, aujourd'hui le « chasseur contemporain » n'est qu'un individu méprisable qui assassine pour le plaisir de tuer.

 

Ces spécimens, complexés par quelques attributs visiblement atrophiés, compensent en donnant rendez-vous à toute une troupe de personnes souffrants des mêmes maux, dans le seul but d'avoir des spectateurs pour les aduler le moment venu. Ces « chasseurs contemporains » se rejoignent donc au bort d'un chemin en alignant fièrement leurs « gros » véhicules d'où ils sortent leurs chiens biens soumis, des canidés-esclaves tous munis de clochettes débilitantes.

Ensuite ils se dispersent dans les champs tout en restant bien en vu les uns des autres pour éviter de tuer leurs congénères avec leurs balles perdues tant réputées. Ils se mettent alors à beugler haut et fort dès qu'ils aperçoivent un animal, pincent frénétiquement leur klaxon à chiens de chasse pour les faire obéir et continuent ce raffut tout en tirants des coups de feu de manière répétés et non coordonnées, dans l’espoir qu'une balle arrive à destination.

 

Une fois l'animal blessé ils continuent de brailler et de pourchasser leur victime de leur assiduité malveillante pour réussir enfin à achever, parfois au bout de plusieurs heures, leur proie devenue folle par toute cette mascarade.

 

 « Ce matin, un lapin à tuer un chasseur... »  Si seulement... / saint-leon / sorbier / 03220 / la clique de la claque / petit journal rural qui fait meuh !

 

Vous imaginez l'expérience de ce pauvre animal ? Quelle fin de vie atroce. Toute cette peur panique, cette souffrance pour mourir entouré par ces horribles créatures.

 

Mais ce n'est pas tout, après la séance photo obligatoire avec sa prise, le « chasseur contemporain » va passer le reste de la journée à pincer son klaxon dans l'espoir de récupérer ses chiens de chasses, perdus dans l'affolement général et dispersés aux quatre vents, avant le soupé du soir.

 

 

 

 

 

                                                                                            Octobre 2016

                                          C.C.